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LANZAROTE, la ultima antes (???)
La première découverte de cette île nous avait laissé sur une impression quelque peu lugubre, non pas à cause de l'île en elle-même mais du fait de notre inévitable retour en France, des difficultés qui nous y attendaient et de la nouvelle vie qui devait s'en suivre.
Lanzarote ne nous était alors pas apparue sous son meilleur jour, mais plutôt teintée d'amertume.
C'est donc avec un regard tout neuf que nous l'avons retrouvée.
On nous avait dit que Lanzarote se trouvait être l'île la plus intéressante d'un point de vue touristique. Pour l'instant, c'est vrai.
On y est (un peu) moins envahi par les anglais et les allemands (toujours en chaussettes dans leurs belles tongs !), mais là encore inutile d'espérer y entendre la langue de Molière ou de chercher la traduction du menu sur les cartes des restaus ou les explications des sites touristiques visités : Français, démerde toi ! Ici on parle avant tout l'allemand, l'anglais, et un peu d'italien. L'explication est simple : les français viennent très peu sur les îles Canaries, pas assez en tout cas pour qu'on daigne leur accorder un surcroît d'intérêt linguistique. Et pourquoi les français y viennent peu ? Non pas que la destination soit hors de prix (on trouve régulièrement et toute l'année des vols secs aller-retour autour de 200 euros environ par personne sur les compagnies low-cost), mais simplement ces compagnies proposent des directs via l'Angleterre, l'Espagne ou l'Italie. Alors pour ces derniers le vol est direct, et pour nous il y a un peu de transit.
Ceci-dit il paraitrait qu'Air France va se mettre à proposer du lowt-cost pour pallier à la (grande) concurrence, affaire à suivre donc !
Durant notre escale en France, on avait abandonné Bajada au port de Naos (à côté d'Arrecife) pendant un peu plus de 2 mois, mais Mapoule veillait au grain (pardon pour ce jeu de mot tout pourri, c'était même pas voulu ^^).
"Mapoule", c'est le ô combien célèbre navigateur sur son cata Warham jaune et vert !
Ayant dû partir si précipitamment, on avait laissé Bajada complètement à l'arrache, et franchement, sans Mapoule à côté de nous on pouvait pleurer ... Il a plongé pour vérifier la solidité de notre corps-mort, et même déplacé Bajada durant de forts coefficients de marée... Franchement, MERCI MAPOULE, on ne te l'a pas assez dit !!!
On l'a donc retrouvé tout crado (le bateau), mais pas moins prêt à repartir. Alors après quelques jours sur Arrecife, on a rapidement mis le cap direction Playa Blanca !
L'unique ponton de Naos (à oublier), est quelque peu configuré tendance Auschwitz ...
On y a débarqué une fois en annexe, et après avoir évité d'y choper le tétanos en l'arpentant, (évitant soigneusement les cadavres de crevettes pourries, clous rouillés et autres débrits jonchant le sol), on a eu la joie de constater que ce ponton 5 étoiles était non seulement fermé à clé (si si !), mais aussi PROTEGE avec des barbelés façon camp de concentration. Autour de la porte, mais aussi sur les côtés dans les rochers si des fois il te prenait l'envie de faire une p'tite cascade latérale. Oupss, j'ai dit cascade ? Et ben voilà, ça y est, il l'a faite ...
Ceci dit, on a été contents de trouver ce port, où après rapide vérification alentours, si ton corps-mort n'appartient pas à un pêcheur, tu le gardes, c'est gratuit, et il est costaud. Et il est tout à fait posible d'accoster sur les rochers, et d'y laisser ton annexe sur des va et vient. Et il est important de rappeler que ce port est TRES très bien protégé de tout vents. On y est à 5 mn à pied d'Arrecife, et à côté du ravissant bassin Charco de San Gines.
BASSIN CHARCO
Arrecife qui est aujourd'hui la capitale de l'île (remplaçant Teguise) ne présente pas grand intérêt. Elle semble même un peu défraîchie, beaucoup de locaux vides avec la mention récurrente "se alquila" ou "se vende". On est étonnés de ne pas y trouver de port pour accoster, la ville offre seulement la possibilité de mouiller, et il faut plonger pour s'accrocher à un corps-mort.
La plage d'Arrecife (playa del Reducto) est très sympa, et pas bondée du tout même en été. Tu te poses au pied d'un petit palmier, la mer est transparente, elle est pas belle la vie ?
Le grand hôtel d'Arrecife ne fait pas du tout tâche dans le paysage, la vue tout en haut surplombe Arrecife, on peut y boire un verre et admirer le coucher du soleil en sirotant une sangria, mortel ! Et quand il y a 35 noeuds de vent, on sent la structure bouger tout en haut, brrr !!
Après une petite nav' tranquille de quelques heures, Bajada à trouvé son fief au mouillage entre Playa Blanca et la marina Rubicon. Protégés des vents, bien ancrés, on bénéficie de la bienveillante présence de Mapoule qui est aussi mouillé ici, à côté de Bernard sur son Océanis.
PETIT PANORAMA RAPIDE DES SITES TOURISTIQUES DE L'ILE
LA FUNDACION CESAR MANRIQUE
Construite sur un immense champ de lave, la maison de l'artiste est surprenante. On se demande de quelle façon ils sont parvenus à faire passer l'électricité dans toute cette roche volcanique, et le résultat est intéressant, diverses pièces se succèdent, toutes mixant puits de lumières, blancheur immaculée, eaux claires, verdure dans des pièces à thèmes. On peut y découvrir aussi la collection personnelle de Manrique.
JAMEOS DEL AGUA ET LAS CUEVAS DE LOS VERDES
Plongés dans les entrailles de la terre, les cuevas de los verdes consistent en de gigantesques tunnels sous terrains, creusés par la lave. En certains endroits on se retrouve même sous le niveau de la mer. Seule une partie se visite, sur plusieurs kilomètres de boyaux de coulées dont une partie débouche même sur la mer. Au coeur on se croirait dans les entrailles d'une gigantesque bestiole qui nous aurait ingurgités, style mission pinnochio !On est parfois pliés en deux pour pouvoir avancer (papa, oublie tout de suite !). Bref curieuse expérience que la visite de ce type de grotte ...
PARQUE NATIONAL DE TIMANFAYA
Ce qui nous a aussi envoyé hors du temps, ça a été de se promener dans les Montanas del Fuego. Situées au coeur du Parque National de Timanfaya, c'est là où s'est jouée la plus importante explosion volcanique de toutes les Canaries. La plus grande puisqu'elle a presque ravagé une bonne partie de l'île soit environ 200 m², la plus longue puisqu'elle a duré 7 ans ! Au programme, décor totalement désertique, coulées de lave, champs de lave, crachats ça et là d'énormes roches qu'on imagine avoir été vomies en (pro)fusion ... Sympa ! Du magma en fusion bouillonne d'ailleurs encore à quelques kilomètres de la surface : du foin enfoncé dans le sol s'enflamme cash, impossible de garder plus de quelques secondes une poignée de graviers dans la main, et on peut observer de l'eau qui jaillira comme un immense jeyser après avoir été versée dans un trou creusé dans le sol. Ca c'est pour les gags touristiques, mais qui valent le coup pour une fois (600° quand même, hein !)
La ballade elle, est sompteuse. Le temps s'arrête et on est comme en appesanteur dans un paysage sans vie, où alterne un impressionnant défilé de volcans aux tons dégradés d'ocre, de rouge, et brun. On réalise que la vie a repris le dessus au regard des nombreux lichens vert pâle sacrément résistants. Sacré expérience là aussi.
EL GOLFO
Petite ballade sympa autour de cette grande plage de sable noir, le décors vaut le déplacement, là encore pour ses impressionnants dégradés de couleur.
Non les paysages arides et volcaniques ne sont pas à qualifier de "beaux" à proprement parler, n'empêche que le mariage de ces couleurs ne laisse pas sans voix.
Sur ce site on trouve l'olivine, une belle pierre semi-précieuse incrustée dans la roche volcanique.
LAS SALINAS
Jolies photos là aussi dans les marais salants.
LOS HERVIDEROS
Los Hervideros, là aussi un curieux site creusé par la mer dans un magma de lave où l'on se rend compte que la roche est extrêmement friable ...
MIRADOR DEL RIO
Le plus beau panorama de l'île : le Mirador del Rio. 550 mètres de hauteur, vue plongeante sur la belle île de Graciosa (ma chouchoute). On est au sommet des majestueuses falaises de Lanzarote. Ames sensibles au vertige, s'abstenir (hein Dom !)
Voilà !
Cette dernière étape avant (?) ressemblera donc à un long squatt plus où moins choisi.
Après avoir décidé d'hiverner Bajada aux Canaries afin de pouvoir y revenir souvent, l'étape Lanzarote aura volontairement été longue. Nous n'avons pas éprouvé le besoin de filer tout de suite sur les autres îles de l'archipel, ceci sera pour d'autres "vacances" et celles-ci sentent trop la fin.
Nous avons donc réservé la fin de l'été 2011 à l'accueil de la famille et des amis, et passé toujours autant de bons moments avec les "bateaux de voyage", nouvelles rencontres ou déjà connus, chacun ayant son chemin de vie à part, ce qui nous rassure et nous conforte dans notre idée de continuer ce choix de vie atypique mais tellement bon !
Et un message spécial pour Anja, notre hollandaise préférée à qui l'on pense fort ! Bon courage, et surtout bon rétablissement afin de vite revenir sur Tokeh Baroe ! Bisous ANJA !
Pour terminer, un petit patchwork de moments choisis.
SEE YOU ...
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